Les bonnes idées ne meurent pas, elles sommeillent quelquefois

Tout a commencé lorsque, en guise de régulation sur le thème « plus jamais ça », les régulateurs des deux côtés de l’Atlantique ont esquivé l’essentiel, c’est à dire la spéculation financière. Logiquement, la certitude s’en est suivie qu’une nouvelle crise allait immanquablement survenir, argument martelé afin que les banques centrales s’y préparent en se redonnant des marges de manœuvre. Nous en sommes là.

Les inégalités ont de beaux jours devant elles

On n’en parlait jamais, on ne parle plus que de cela ! Thomas Piketty a ouvert le ban avec son ouvrage best-seller, et depuis le sujet des inégalités a trouvé sa place dans les débats pour ne plus la quitter. À quoi doit-on attribuer cette soudaineté ? À la concomitance de la venue au pouvoir de Donald Trump, de la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne et de la déstabilisation généralisée des partis de gouvernement européens ? Devenue globale après avoir atteint sa dimension politique, la crise ne se laisse toujours pas ignorer.

Vous n’y trouverez pas de réponse aux questions que vous vous posez

Alain Minc est en soi tout un symbole et n’en semble pas mécontent. Au fil de la parution de ses livres, il cultive son personnage, à la fois amoureux et critique du système asseyant sa crédibilité. Pour y avoir eu depuis si longtemps son rond de serviette dans le rôle qu’il affectionne de conseiller du prince, il est un grand connaisseur de sa géographie et de son fonctionnement, c’est d’ailleurs son fonds de commerce. Mais, question mise en cause, il s’en tient à des égratignures.